Quelles sont les technologies émergentes de santé?
Ce sont de nouvelles technologies qui sont encore en cours de développement et qui ont le potentiel de relever les défis de santé.
Qu’est-ce qu’un forçage génétique?
Le forçage génétique renvoit à un modèle d’héritage dans lequel un certain gène est préférentiellement transmis à la génération suivante. Le matériel génétique est transféré des parents à un nombre anormalement élevé de leur progéniture en raison d’un héritage biaisé.
Comment fonctionnent les forçages génétiques?
Les forçages génétiques augmentent considérablement la probabilité qu’une suite particulière de gènes soit transmise à la génération suivante, permettant aux gènes de se propager rapidement à travers une population et à la génération suivante et de passer outre la sélection naturelle.
Quelle est la différence entre l’édition de gènes et le forçage génétique?
L’édition de gènes renvoit à la modification de l’ADN d’un organisme, tandis que le forçage génétique fait référence à un modèle d’héritage. Le terme «édition de gènes» est utilisé pour décrire des altérations relativement précises des génomes qui sont accomplies à l’aide de l’un des nombreux outils parfois appelés ciseaux moléculaires.
Quels dangers potentiels sont causés par les moustiques du forçage génétique?
Les risques pour la santé qui ont été identifiés comme prioritaires pour les essais comprennent la possibilité que la modification génétique entraîne une augmentation de l’abondance des espèces de moustiques porteurs du paludisme ; les altérations qui se traduiraient par une capacité accrue à transmettre des agents pathogènes; des modifications qui réduiraient la capacité de contrôler les moustiques avec des méthodes conventionnelles ; augmentation de l’allergénicité ou de la toxicité ; et la virulence accrue des agents pathogènes transportés par le moustique.
Les risques environnementaux identifiés comme prioritaires comprennent le potentiel de la modification génétique à entraîner: la propagation de la modification à d’autres espèces qui causerait des dommages à l’écosystème ; dommages indirects à d’autres espèces qui dépendent des espèces de moustiques modifiées pour certains services essentiels ; augmentation des espèces compétitrices nuisibles; et les effets néfastes d’ordre supérieur sur la communauté écologique.
En savoir plus> http://www.ajtmh.org/content/journals/10.4269/ajtmh.18-0083
Les organismes avec forçage génétique sont-ils génétiquement modifiés?
Les forçages génétiques se produisent dans la nature. En fait, tous les génomes qui ont été examinés à ce jour contiennent des « forçages génétiques » naturels. Cependant, des termes tels que « organismes de forçage génétique » et « forçage génétique » sont souvent utilisés pour impliquer des produits du génie génétique.
Quelle est la position de la Convention pour la lutte biologique sur la recherche, le développement et l’utilisation des technologies de forçage génétique?
La Convention sur la diversité biologique (CDB) est un accord international qui vise à conserver la biodiversité. La plupart des pays du monde sont parties à cet accord. La CDB considère les organismes qui contiennent des forçages génétiques synthétiques comme faisant partie de la vaste catégorie de recherche appelée biologie synthétique. En outre, il considère les organismes avec des forçages génétiques synthétiques comme des organismes vivants modifiés (OVM, plus familièrement appelés organismes génétiquement modifiés ou OGM).
Étant donné que les organismes modifiés par le forçage génétique sont des OVM, la CDB considère le Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques (CPB) comme le cadre approprié sous lequel les politiques concernant leur mouvement transfrontalier sont élaborées, y compris l’évaluation des risques. La CDB a jusqu’à présent recommandé qu’une approche de précaution soit adoptée en ce qui concerne les décisions sur les activités sur le terrain.
Quelles sont les positions formelles des gouvernements africains sur les technologies de forçage génétique?
Les gouvernements africains n’ont pas pris de position formelle pour soutenir le déploiement des technologies de forçage génétique, ni pour empêcher la recherche et le développement. Cependant, le Groupe d’experts de haut niveau de l’Union africaine sur les technologies émergentes a officiellement soutenu la recherche qui explorerait l’utilisation de cette technologie pour lutter contre le paludisme. Plusieurs sociétés universitaires et agences gouvernementales ont publié des recommandations pour l’évaluation des risques des organismes modifiés par forçage génétique.
(Réf : AUDA-NEPAD https://www.nepad.org/publication/gene-drives-malaria-control-and- elimination-africa ; http://nepad-abne.net/wp-content/uploads/2020/ 07/Position-Paper-on-Integrated-Vector-Management_Strengthening-AU-Members-Regulatory-Capacities-for-Responsible-Research-Towards-Elimination-of-Malaria-in-Africa_v2.pdf
